Beaucoup d’entreprises parlent de la mise en place d’une culture sécurité, d’une culture prévention ou encore d’une culture 0 accidents. Leur direction pourrait tout aussi bien parler de l’objectif 0 accidents. Alors en quoi est-ce différent ?

Ce qui m’amène à la question suivante : Qu’est-ce qu’une culture ?

Peu importe le domaine d’application, les définitions évoquent toutes la notion d’un ensemble de valeurs, de comportements, de rituels. Ce qui est indéniable c’est qu’une culture ça ne se fabrique pas. C’est le résultat des valeurs de l’entreprise et des expériences vécues.

On parle également beaucoup de culture d’entreprise. Il est évident qu’il n’est pas souhaitable  d’obtenir une culture d’entreprise et à côté, une culture prévention. La réelle problématique est donc pour l’entreprise d’intégrer la sécurité à la culture d’entreprise déjà en place.

Alors dans ce cas ; qu’est-ce qu’une culture d’entreprise? J’ai trouvé une définition intéressante qui place cette notion comme une partie intégrante de l’entreprise, générant des valeurs, et fabriquant des sentiments et des ressentis.

Le lien avec la sécurité est à ce niveau. Réduire le risque passe par la mise en place de procédures et organisations adaptées, mais passe également par le respect de cette organisation. Ce respect est obligatoirement engendré par l’évaluation que l’individu se fait du risque. Si nous évaluons la situation comme acceptable, je me passe des procédures et protections en place, si nous plaçons l’évaluation comme inacceptable, il est plus motivant de les mettre en application ou d’utiliser le matériel à disposition.

Hors cette évaluation du risque est bien une notion de ressenti très personnel. C’est en ça que la culture d’entreprise interagît avec les comportements. Si la culture d’entreprise génèrent des ressentis qui favorisent une évaluation cohérente des situations à risque rencontrées, alors cette même culture favorise les habitudes de travail qui réduisent l’exposition au risque des salariés.

Il est donc nécessaire à mon sens, de travailler dans un premier temps sur les valeurs générées par l’entreprise et sur la cohérence, entre la culture « affichée » et la culture « réelle » de l’entreprise, avant de s’attacher à mettre en place une culture sécurité.

Article rédigé par Marine GUILLAUME, consultante en management de la prévention.